3 musiciens hilares sur la pochette, un album ou, dès le début est répété à l'envi "I'm so glad, glad glad glad", du strass, des paillettes, champagne pendant qu'on y est, tout cela pour annoncer joyeusement aux fans dépités que ce sera le dernier tour, tant sur scène qu'en 33 rotations 1/3 par minute. Au moins Atco US aura l'idée de proposer une pochette qui s'ouvrait sur des pierres qui ne roulent jamais puisque tombales, histoire de rappeler que le titre de l'album est bien une épitaphe. Pour cette génération, Cream met au gout du jour le concept de la disparition en pleine gloire, mauvais exemple suivi par d'autres, que ce soit par obligation vis à vis du Créateur qui sonne le rappel, ou par distorsions unppluged entre musiciens qui ne s'entendent plus dans tous les sens du terme. 3 titres live issus de leur tournée d'adieu aux US et 3 titres studios composent ce good mais bye. Du délire sur I'm so glad, titre à la puissance digne d'un Plan Marshall, de la structure pour Politician et du génie pour Sitting on top of the world, la pépite de cet album. Etant propulsé au Ciel depuis ce top of the world, c'est fort logiquement que l'on y croise l'Angelo mysterioso, George, mari de la belle Pattie (pas encore pour Eric) qui décline les chorus de Here comes the sun sur Badge, titre dont la performance est de ne pas contenir le mot Badge dans les paroles...mais qu'importe. Clapton pensait qu'en mettant fin à Cream, il serait déchargé de son statut de superstar. Mais que ce soit en laid back avec Delaney And Bonnie, ou en sortant certains albums anonymement, le Cream était commis d'office, pour représenter les divinités de la six cordes. Il avait tout fait pour cela.
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