Compte à rebours

Eric Clapton and Friends forum

Parlons en » Il y a 50 ans, l'histoire du Layla album commençait.

Booster Fuzil

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Le 23/08/2020 à 15h15
Salut à tous,

Le temps passe....

Un 1/2 siècle jour pour jour, les Dominos démarraient l'aventure du LP "Layla and other assorted love songs".

Un album qui aura marqué l'histoire du rock et à fortiori la discographie de sieur Clapton.

https://bestclassicbands.com/layla-recording-date-8-23-1555/
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Le 26/08/2020 à 08h33
Salut à tous,
Citation :
Un album qui aura marqué l'histoire du rock et à fortiori la discographie de sieur Clapton.

Pourtant à sa sortie ce double LP sera un bide commercial, il faut dire que concomitamment beaucoup de bons disques sortaient.
Souvent, du moins pour moi le premier titre écouté donne une idée du contenu du disque et "I Looked Away" ce n’était pas ça, d’où exception à la règle.
Huit des quatorze titres deviendront des piliers des tournées jusqu’à aujourd’hui.
Le trente Août 70 aux Criteria Studios de Miami les Dominos entendirent un autre groupe jouer "Key To The Highway" Revenu en séance ils le jouèrent spontanément, le magnéto qui était en pause est alors mis en service ce qui explique à l’écoute ce début particulier.
Sans Duane Allman « Tender Love » une composition Clapton/Whitlock reste inédite.


   

Booster Fuzil

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Le 30/08/2020 à 22h52
Claptonholic :
Salut à tous,
Citation :
Un album qui aura marqué l'histoire du rock et à fortiori la discographie de sieur Clapton.

Pourtant à sa sortie ce double LP sera un bide commercial, il faut dire que concomitamment beaucoup de bons disques sortaient.
Souvent, du moins pour moi le premier titre écouté donne une idée du contenu du disque et "I Looked Away" ce n’était pas ça, d’où exception à la règle.
Huit des quatorze titres deviendront des piliers des tournées jusqu’à aujourd’hui.
Le trente Août 70 aux Criteria Studios de Miami les Dominos entendirent un autre groupe jouer "Key To The Highway" Revenu en séance ils le jouèrent spontanément, le magnéto qui était en pause est alors mis en service ce qui explique à l’écoute ce début particulier.
Sans Duane Allman « Tender Love » une composition Clapton/Whitlock reste inédite.




Salut Claptonholic,

Ajoute à cela le "procédé d'anonymisation Derek" qui a tellement bien marché qu'il a fallu ensuite rétropédaler tout azimut à grand coup de badges promotionnels pour faire connaître à tous l'identité du mystique Derek.

Pour le coup, j'apprécie bien I Looked Away qui constitue le 1er des 3 premiers morceaux de l'album, joués sans Duane Allman.

On n'y retrouve pas la maestria furieuse des deux Guitar heroes sur la suite de l'album mais il y a un travail d'arrangement de guitare par Clapton qui est à souligner (harmonisation à 3 voix pour le final de I Looked Away).

J'en profite car j'ai une question justement sur ce morceaux : j'ai le vinyl de l'album dans une réédition assez récente. Le mix de l'album est plutôt bon, mais c'est la catastrophe pour ce morceaux : la voix est énormément sous-mixée, quasi inaudible.

Pas du tout de problème pour le morceau qui suit (Bell Bottom Blues) ni le reste de l'album.

C'est caractéristique de l'original ou selon vous un défaut de pressage ?

Ma version CD 40eme anniversaire de l'album n'a absolument rien à voir.

Merci pour votre retour.

Salut à tous
Dick
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Le 31/08/2020 à 07h17
Salut Dick,

A la sortie des CD je me suis débarrassé de pas mal de mes vinyles dont le "Layla A O A L S" Je n'ai pas le souvenir du sous mixage du chant sur "I Looked Away"
Je pense plutôt à un défaut de pressage d'autant plus que les différentes éditions CD sont issues de la matrice du LP original.
   

Booster Bazooka

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Le 01/09/2020 à 12h56
quelle grave erreur de se débarrasser de ses vinyles !!!!!
aucun sous mixage dans le chant j' ai encore le vinyle lol



Edité par dub28 Le 02/09/2020 à 19h37
   

Booster Fuzil

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Le 02/09/2020 à 13h50
Hello à tous,

Merci pour vos retours quant à mon histoire de sous-mixage.

Pour revenir à un message précédent de Claptonholic, Key To The Highway et de mon point de vue un des monuments de l'album.

Personnellement, j'ai toujours adoré ce morceau, qui a structure atypique en mesure par rapport à la grille de blues conventionnelle. D'ailleurs, musicalement parlant, il est bcp plus intéressant à étudier et à improviser, la séquence d'accord permettant de marier plus subtilement les gammes blues mineures et majeures ensemble.

Clapton en a fait une superbe version sur le Live At Fillmore des Dominos, le morceau étant pour moi une petite bouffée d'air dans l'album, comparativement aux autres plages du disque, avalées à un train d'enfer par la wah-wah déchaînée de Clapton et la batterie furieuse de Gordon.

Grand merci à celui qui a redéclenché le magnétophone, bien inspiré sur ce coup-là.

Biz
Dick
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Le 03/09/2020 à 06h49
Le duo acoustique de "Key To The Highway" B.B.King / Clapton sur" Riding With The King" vaut aussi l'écoute répétée.
   

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Le 01/10/2020 à 23h46
Bonsoir à tous, j'ai eu du mal à suivre l'actualité du forum, cette saloperie de covid m'accapare totalement sur le plan professionnel - bon mais ce n'est pas le sujet. Effectivement, j'ai laissé passer ce cinquantenaire et oh combien cet album est un incontournable dans le parcours du Maitre. En ce qui concerne les pressages et autres remix, j'ai eu l'album US Atco original pendant des années et c'était le meilleur pour l'époque. Des circonstances m'ont obligé à m'en séparer mais j'ai encore le pressage Polydor (ref 2612 014 ) qui est l'original pressage français. Bon, je sais qu'il y a des fans du vinyl, mais le CD, c'est quand même bien, en particulier celui du 20th anniversary edition. J'ai aussi cet album en SACD, c'est vrai que les instruments ressortent encore mieux. Mais quelque soit le support (je l'ai aussi écouté pendant des années sur K7), cet album est tellement fabuleux que rien ne gâche le plaisir de l'écoute que ce soit avec les craquements du vinyl, le souffle réduit du Dolby ou le sous mixage de telle ou telle ré-édition. J'espère que vous allez tous bien et que le confinement pour ceux qui l'ont subi vous a laissé du temps pour le plaisir de la musique. Je vais me replonger dedans et j'espère pouvoir retourner aux valeurs Claptoniennes "comme avant". Bonne journée
   

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Le 02/10/2020 à 06h55
Bonjour Gilles, un grand MERCI pour ta contribution à la lutte contre le covid. Clap
   

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Le 02/10/2020 à 22h44
Philippe Paringaux du magazine Rock and Folk avait fait la critique de l'album à sa sortie.
Voici ce qu'il avait écrit:

Derek and the Dominos
Layla

Eric Clapton, musicien américain. Ca y est et c'est bien mieux comme cela. Il faut dire que l'homme, de par sa culture musicale, y était sérieusement prédisposé, mais tant de ses compatriotes se contentent de reproduire cet art du rock et du blues sans avoir même la curiosité de chercher à savoir d'où à l'intérieur et pourquoi à l'extérieur il existe, que l'on pouvait douter qu'Eric découvre un jour la vérité.
Sa vérité, il fallut pour cela qu'il rencontre Delaney et Bonnie et leurs amis, qu'ils lui apportent un peu de rigueur et de profondeur en échange d'un peu de virtuosité et de beaucoup de promotion. Eric Clapton, qui ne savait plus à l'époque où il en était, traumatisé par l'expérience des Cream et la hantise de n'être toute sa vie qu'un très bon guitariste, fut enfin révélé à lui-même. Le monde du pop avait perdu une idole mais gagné un grand homme musicien. Pour son premier album solo, Clapton se plongea jusqu'au cou dans l'humilité et, tout étonné qu'il était de se découvrir honnête chanteur, oublia un peu qu'il était aussi guitariste. Le disque n'en fut pas moins un excellent départ et surtout une utile mise en confiance. Le juste équilibre est aujourd'hui trouvé: Clapton assume à la fois sa condition de leader, de chanteur, de guitariste et d'américain.

Et l'humilité est toujours présente dans le nom choisi pour l'orchestre, qui aurait aussi bien pu s'appeler "Eric Clapton and the Dominos", dans le partage des parties de guitare avec un musicien de la classe de Duane Allman, dans les hommages rendus aux maîtres, dans l'absence totale d'effets et de virtuosité. Clapton, on le sait, est persuadé qu'un chanteur peut communiquer avec son public mille fois plus efficacement qu'un instrumentiste.

Cette notion est sans doute discutable, tout étant question d'âme et de talent, mais elle peut se révéler exacte lorsque l'idiome choisi est le blues, genre dans lequel les mots de l'histoire sont plus importants que la musique. Là ou Clapton est cependant mis en défaut, c'est qu'il n'est pas exactement un grand chanteur de blues, c'est-à-dire sa voix n'est pas émouvante, même si elle est belle et agréable. Tout de même, c'est à peu près le seul reproche que l'on puisse faire à ce double album, qui contient plus d'une heure de très dense musique et qui n'est d'ailleurs pas uniquement un disque de blues. Les compagnons choisis par Clapton sont très typiques de toute une génération de jeunes musiciens américains qui préfèrent l'efficacité d'une expression directe et simple aux bavardages et aux démonstrations techniques.

Bobby Whitlock, Carl Raddle et Jim Gordon n'en sont certainement pas dépourvus de technique, mais ils sont de vrais professionnels, conscients de ce que leur rôle est de supporter les solistes plutôt que d'essayer de rivaliser avec eux. De là la cohésion d'une magnifique section rythmique, solide comme un roc, capable de tout jouer, vite et bien (l'époustouflante entente entre Raddle et Gordon sur le tempo ultra-rapide de "Why does love got to be so sad"). On comprend que Delaney & Bonnie et Joe Cocker aient fait appel à ces hommes pour les soutenir: les avoir derrière soi, c'est déjà avoir résolu la moitié du problème.

Et l'on regrettera simplement que Bobby Withlock n'ait jamais mis à part sa magnifique intervention sur "Layla", qui est plus la recherche d'un climat autour d'un accord qu'un solo, l'occasion de s'exprimer en solo, ce privilège étant réservé aux guitares de Clapton et de Duane Allman, remarquablement proches dans leur esprit, si heureusement différentes dans leurs sonorités: le son de Clapton est classique, rond, chaleureux, celui de Duane Allman est glissant, aigre, métallique.

Mais les deux guitaristes possèdent en commun une remarquable articulation de leurs discours et cette rare faculté de toujours tendre vers l'essentiel, ce qui donne des improvisations tendues, riches, sans temps morts, et de superbes et clairs contrepoints sonores quand les deux hommes se soutiennent l'un et l'autre ("Little Wing"). Une bonne partie du répertoire est due à Clapton et Whitlock, faite de mélodies proches de celles du Band ou de certains titres de Delaney & Bonnie, et par leur construction et par la façon de les interpréter à plusieurs voix (Whitlock dur, hargneux, Clapton doux, enroué, chaleureux), enlevées presque tout le temps sur des tempos vifs.

Fondues dans un même esprit, on retrouve dans Layla, l'album, les influences du blues prédominantes, bien sûr, du rock and roll et, à un degré moindre, de la country music. Les musiciens ont eu la bonne idée de ne pas consacrer des morceaux spécifiques à chacun de ces styles sauf, encore une fois, le blues avec "Key to the highway" et "Nobody knows You", des classiques, mais d'en capter l'esprit pour en saupoudrer leur musique. Layla et autres chansons d'amour assorties, album fort et souple curieusement terminé par une courte ballade à la guitare sèche est certainement ce qu'Eric Clapton à offert de mieux jusqu'à présent, je veux dire en tant qu'oeuvre complète, car on sait combien d'albums divers portent en eux des détails magnifiques de son talent.

Ceux qui avaient vu en Eric Clapton un grand innovateur se sont trompés: l'homme est simplement un interprète fidèle et ultra-doué, qui à l'avantage sur beaucoup d'autres de le savoir.
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50 ans après, si il fallait faire une critique de cette critique, on peut dire que Mr Paringaux est complètement passé à côté du sujet....la belle Pattie, et l'esprit Jam qui irradie cet album.



Edité par I’m so glad Le 02/10/2020 à 22h46
   
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