Tout amateur de blues-rock se doit de posséder cet album.
Enregistré à Londres en 1969 et produit par Mike Vernon (Blue Horizon) sous le label Sire-London.
Cette new-yorkaise d'origine portoricaine(qui jamais ne se produisit sur scène en cette période) est ici accompagnée par Clapton, Paul Kossoff, Jack Bruce, Jim Capaldi, Brian Auger, Stan Web, Christine Perfect...
Une pépite !
Un article de Claude paru le 16 Février 2019 sur le forum > Titres en écoute demandez ici.
«Curieux ce manque d'enthousiasme autour de Martha Velez, l'Ovni qui a atterri dans les studios Decca à Londres durant l'été 1969.
“Fiends and Angels” est en vérité un album torride de blues, de rock et de soul qui, par certains côtés, n'est pas sans rappeler les meilleures prestations de Janis Joplin ou de Delaney and Bonnie.
Martha, de son vrai nom Martha Carmen Josephine Hernandez Rosario de Velez se fit remarquer dès l'âge de 12 ans en remportant le prix de mezzo-soprano dans une école d'opéra. Elle débute sa carrière au sein d'un groupe de folk puis est invitée comme chanteuse dans la comédie musicale “Hair”.
Deux américains l'invitent ensuite à Londres après qu'elle leur ait fait part de sa préférence pour l'interprétation de vieux classiques du blues et de son admiration pour des groupes comme Cream.
Impressionnés par ses immenses possibilités vocales, ils la mettent en relation avec Mike Vernon, génial producteur et fondateur du label Blue Horizon (indissociable du British Blues Boom) qui tomba sous le charme et lui proposa une session avec quelques-uns de ses amis, à savoir :
Clapton, Paul Kossoff (Free), Brian Auger, Christine McVie (Chicken Shack), Jim Capaldi, Mitch Mitchell, Chris Wood, Johnny Almond (saxophoniste de Mayall à l'époque), Stan Webb (Chicken Shack) et Duster Bennett, l'incroyable homme-orchestre du british blues.
La voix de Martha Velez associée au talent des musiciens qui l'entourent forme un tout hors du commun.
Paru en fin d'été 1969 sous le label Sire-London, cet album de folie est le seul disque de blues-rock enregistré par Martha Velez. Aucune apparition scénique ne suivit sa commercialisation... à mon grand regret !
Le meilleur titre est, de mon point de vue, “Swamp Man” avec Paul Kossoff, une de ses compositions améliorée au gré des prises de son par Kossoff. Une tuerie !
Les morceaux avec Clapton valent également le détour, mais ça on s'en serait douté.
A écouter sans modération et... à fond.
“Fiends and Angels”, the album title, came to me because everyone was such a fiend, ferocious, mad about playing and sweet, shy and innocent, angelic, when they were not playing”, dixit Martha »
Le 20 Février 2019 sur le forum > Titres en écoute demandez ici.
«Jimmy Page arriva un soir assez tard aux studios Decca où il avait rendez-vous et, bien sûr, il croisa Mike Vernon et les autres. intrigué de voir tout ce beau monde autour de cette chanteuse dont il n'avait jamais entendu parler, il demanda des explications. A la suite de quoi il posa évidemment la question : “Et moi, est-ce que je peux jouer aussi avec Martha ?”. Ce à quoi on lui répondit : “Ben non mon pote. On vient juste de terminer les sessions. Tout est bouclé”.
Réunir toutes ces pointures du british blues autour d'une chanteuse méconnue était une gageure que seul un personnage aussi influent que Mike Vernon pouvait réussir (peut-être Chris Blackwell, fondateur du label Island, aurait pu également mener à bien un tel pari). Reflet d'une époque où tout semblait possible avec un peu de bonne volonté. De nos jours, les négociations entre les labels s'avèreraient compliquées et ce, sans garantie de réussite»
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